névrose.

là, regarde l'étang d'eau. il y a l’âme de ma mère et le parfum de l’oranger. tout s'y confond. je me regarde dans la glace. je le vois ce corps qui miroite et les vagues qui fausse mes courbes. je devais trouver réponse au fond de l’eau, dans ses profondeurs qui m’aspirent, et il y a la peur, la peur de me noyer, de me laisser absorber, je touche aux poissons et il y a des bulles qui déambulent, et je flotte, il n’y a plus d’horizon. mon corps se divise en deux parce que je n’ai pas eu le courage d’affronter, de me défaire de mon enfance, la voix de mon père, elle me siffle de revenir, il ne faut plus partir, il faut redescendre au sol, plus bas, ma peau qui se fond a la terre, et je sens mon cœur qui implose avec la pression, il y a du sang, une marre de sang au centre de moi, parce que nous ne sommes plus qu’un, et que jamais je ne pourrai revenir.  Et maman est là.